Une fière histoire de travail sur l’acier

Les hommes de Listuguj jouissent d’une fière histoire de travail sur l’acier sur structure haute, aidant à construire des gratte-ciel partout en Amérique et des ponts. Pendant des décennies, les travailleurs de l’acier ont voyage dans des cités importantes à travers les États de la Nouvelle-Angleterre, y compris Boston, New York et Hartford pour travailler dans ce métier dangereux et hautement rémunéré.

Sans la perspective d’emplois dans leur communauté, les travailleurs de l’acier quittaient pendant des mois à la fois pour subvenir aux besoins de leurs familles.

Voici l’histoire d’un aîné, Tom LaBillois, âgé de 83 ans, tel que raconté à sa fille.

Papa, dites-moi comment êtes-vous devenu travailleur d’acier?

«C’était à la fin des années 60, la récolte de pommes de terre dans le Maine vient de terminer et il n’y avait pas beaucoup de travail ici [Listuguj].  Soit on coupait la pulpe dans les bois ou on obtenait un des travaux de menuiserie printemps.  Mon ami Larry m’a dit, on devrait aller travailler à Bangor avec les travailleurs d’acier.  J’ai donc parlé à mon cousin Pat Cool [Martin] qui travaillait déjà sur le fer avec Isaac Metallic aux Etats-Unis.   Je devais écrire à Terre-Neuve pour soumettre ma candidature.  Il a dit que c’est la façon la plus facile de se joindre au syndicat.  Par conséquent, j’ai écrit et j’ai obtenu un formulaire pour les autochtones par la poste.  Il semble que les autochtones n’ont pas le vertige.   Je possédais un cours de soudage que j’ai pris sur la réserve, mais je n’avais pas assez d’heures d’expérience pour faire le programme d,apprentissage.

Pat m’a dit que j’avais besoin de bottes avec bout en acier et d’un casque de sécurité.  J’ai utilisé le casque de mon frère, il était de couleur maron avec l’inscription Bethlehem Steel. Il était trop petit pour moi, alors j’ai dû ajuster le harnais pour l’adapter à mes besoins.

Ce n’était pas comme de nos jours où tout le monde a une voiture. À l’époque, Isaac avait une petite voiture sport pour deux personnes.  Nous sommes montés quatre d’entre nous avec nos bagages Samsonite [en fait des sacs à ordures], avec nos outils.

Nous sommes arrivés à Hartford vers minuit, nous n’avons pas dormir là.  Nous sommes allés à la prochaine ville, Meriden.  Le lendemain matin, nous avons pris le petit déjeuner et Pat m’a dit, allons-y, ne vous excitez pas, ne regardez personne, juste prétendez d’être un ferrailleur.

Quand nous sommes arrivés, j’ai montré mes papiers obtenus de Terre-Neuve, et pour les autochtones, ils ne posent pas de questions, il suffit de se lever.  Le syndicat à Hartford était local 15.  L’immeuble que nous mettions en place était pour Traveller’s Insurance.  Victou Jij [Joe Martin] était déjà au travail, alors nous avons tous parlé Mi’gmaq l’un avec l’autre.  Nous gagnions $ 20 / heure;  c’était beaucoup d’argent à l’époque.

Quand nous avons fini le bâtiment, nous sommes allés à New Haven pour travailler sur un bâtiment à l’Université de Yale, le bâtiment était presque complet par le temps que nous sommes arrivés là.

En 1969/70 nous sommes allés à New York, travaillant 3 étages sous terre sur la fondation des Tours Jumelles. mJe n’ai jamais pensé qu’un jour je les verrais descendre … “